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Patchwork

prononciation prononciation prononciation explication Des morceaux collés qui viennent de différentes origines, des morceaux de tissus qu'on assemblait et ça faisait un objet, une pièce explication Patchwork on n'utilise pas souvent. Quand on regarde un patchwork, c'est quoi ? C'est prendre des pièces différentes pour en faire quelque chose et pour moi, l'identité bruxelloise c'est véritablement ça, que ce soit au niveau artistique ou autre. Cette hybridité, que chacun a quelque chose à apporter et on en fait quelque chose de beau. Et je crois que ça répond à cette question d'espace de rencontre. Il faudrait qu'il y ait ça pour justement construire un 'nous' commun, un 'nous' bruxellois. Pour moi, le mot patchwork reflète vraiment la beauté de cette pièce avec ces morceaux différents. Enfin, il faut aimer le patchwork, il y en a qui n'aiment pas. Moi, je trouve que c'est très joli, ce truc un peu mélangé, un peu kitsch. commentaire Je partage ton optimisme et le constat de ce potentiel-là, mais de façon effective, est-ce qu'il y a vraiment ce patchwork qui est un des mots que j'avais choisis? commentaire Pour moi, le patchwork, c'est un mot qui me fascine moins, dans le sens où pour moi, ça reste encore trop des pièces qui sont mis l'une à côté de l'autre et qui ne sont pas assez dans un réel échange. Je trouve intéressant le niveau d'échange où ce que tu me dis me transforme, me confronte avec l'interprétation de ce qui est dit, ou de l'idée que j'aurais de qui tu es ou de ce qu'est une communauté, ce qu'est une réalité, comment je la lis et qui change mon regard et ma manière de penser, qui me nourrit. Dans ce sens-là, bon, c'est à nouveau une interprétation, le mot patchwork ne réussit pas encore à aller plus loin. Pour décrire Bruxelles, du point de vue global, je trouve qu'il n'y a pas assez de patchwork, ne fût-ce que ça, d'un côté au niveau des contacts très microscopiques quand on regarde un tout petit peu, il y a plein de liens et d'échanges et d'hybridations, mais à la fois, là je rejoins ce que Fatima a dit, les clivages mentaux restent encore énormes et surtout au niveau social et donc là, je dirais que c'est encore plus que culturel, je dirais que c'est la culture des pauvres et des basses classes sociales qui, quelque part, ne rencontrent pas facilement les cultures dominantes. On n'a pas encore parlé de ces aspects-là. A ce niveau-là, il y a,comme malheureusement partout dans le monde, des énormes clivages et dans ce sens-là, parler de Bruxelles comme une ville patchwork, je trouve que ça enlève à la fois les deux, à la fois la description des énormes clivages et des exclusions sociales qui existent sur tous les fronts, si c'est le taux de pauvreté, le taux de chômage, mais aussi le fait qu'on ne fait rien avec nos jeunes pour réellement les amener dans des trajectoires où ils grandissent trouvent leur place dans cette société. Dans ce sens-là, le mot patchwork serait une façon de décrire Bruxelles qui, pour moi, me met mal à l'aise parce que ça cache aussi bien cette dualité extrême d'une part, et cette poésie de l'intense rencontre, de l'autre.

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